(Agence Ecofin) – Le secteur bancaire égyptien a maintenu sa rentabilité et sa solidité au cours de l’exercice 2016, apprend-on d’un rapport de supervision publié par la banque centrale d’Egypt. Globalement, les banques ont terminé l’année avec une trésorerie nette de 42,24 milliards de livres (LE), soit environ 2,3 milliards $.
Leurs revenus d’intérêts cumulés a atteint 100,3 milliards de LE et le résultat net global est ressorti à 53 milliards de LE (environ 3 milliards $). Ces bonnes performances financières trouvent aussi un écho sur la situation des fondamentaux du secteur en Egypte.
En devises locales, la capacité des actifs courants de ces banques à faire face à des engagements exigibles sur le court terme, présente un ratio de 52,2%. Même si on est loin du seuil confortable de 62,7% en 2014, cet indicateur est largement au-dessus du seuil de 20% fixé par la banque centrale égyptienne.
Cette capacité est améliorée pour les actifs courants en devise étrangères et porte le ratio de liquidité étrangère à 66,8%. C’est le niveau le plus élevé depuis 2013, et c’est plus de deux fois, le seuil de 25% fixé par la banque centrale. Les banques égyptiennes ont aussi réduit à 5,8%, l’encours des créances douteuses sur les avances consenties à l’économie.
Ces créances douteuses restent bien provisionnées à 99,1%. Un autre point positif est celui du ratio de transformation des dépôts en prêts à la clientèle. Au 31 décembre 2016, il s’affichait à 47,2%, soit son niveau le plus élevé depuis 2013. Mais ce niveau demeure globalement faible, car en dessous des 50%. Il affiche quelques disparités toutefois. Si le ratio de transformation des dépôts en devises locales demeure bas, autour des 38,5%, celui des dépôts en devises étrangères a atteint son plus haut des 5 dernières années à 66,5%.
Le rapport ne fournit pas de précisions sur les performances de chaque banque. L’Egypte compte 40 banques ayant une licence d’exploitation régulière dont 13 sont cotées sur l’Egyptian Exchange. Mais les cinq plus importantes d’entre elles, concentrent 64,1% du total de bilan, 58% de l’encours global des prêts accordés à l’économie et 66,4% des investissements sur les titres publics. Elles concentrent 71% des dettes dues à l’égard de banques étrangères et 42,6% du résultat net global.
Idriss Linge
source : http://www.agenceecofin.com/banque/3005-47717-le-secteur-bancaire-egyptien-a-maintenu-sa-rentabilite-et-sa-solidite-en-2016-malgre-un-environnement-difficile