Penseur, écrivain, poète et homme politique, inventeur, avec Léopold Sédar Senghor et Léon-Gontran Damas, du concept de « Négritude », Aimé Césaire est l’une des grandes figures littéraires du XXe siècle.
1931, au lycée Louis-le-Grand, où il prépare le concours d’entrée à la prestigieuse École normale supérieure. Il se destine alors à l’enseignement.
Ils publient le journal L’Étudiant noir, qui paraîtra au cours des années 1935-1936 (six numéros en deux ans), dans lequel ils défendent le concept de Négritude et essayent de créer un pont entre les étudiants africains et les étudiants originaires de la Caraïbe vivant à Paris. Il s’agissait, notamment, de venir à bout des idées reçues des étudiants antillais concernant les Africains qu’on leur avait appris à considérer comme des sauvages.
En 1936, Césaire retourne pour les vacances aux Antilles, qu’il découvre d’un œil nouveau, celui de l’étudiant vivant à Paris, mais également à l’aune du concept de la Négritude.
À la suite de la conférence, l’écrivain afro-américain James Baldwin écrit avoir compris qu’il existe une chose que tous les Noirs ont en commun : « leur relation douloureuse avec le monde blanc ».
À la fin des années 30, Césaire retourne en Martinique. Entre-temps, il s’est marié, en 1937, à Suzanne Roussi (ils auront ensemble quatre garçons et deux filles), une étudiante martiniquaise poursuivant, comme lui, ses études à Paris.
Dans une interview précédant une cérémonie spéciale en son honneur organisée par l’Unesco en 1997, Césaire réaffirme ce qu’il avait dit lors du Festival des arts nègres de Dakar en 1966: « Une indépendance purement politique, non accompagnée et soutenue par une indépendance culturelle, s’avère sur le long terme le moins fiable des boucliers (…). »
Aimé Césaire a traversé le XXe siècle qu’il a marqué de son empreinte par sa pertinence, sa réflexion, son engagement, son talent littéraire.