À la tête de la campagne « Brisez le silence », lancée fin septembre en RDC, Jeannine Mabunda revient sur la polémique autour du film « L’homme qui répare les femmes. La colère d’Hippocrate », mais surtout sur les mesures prises par les autorités pour effacer l’étiquette de « capitale mondiale du viol » qui colle au pays. Interview.
Il faudra désormais compter sur elle. Pas question de laisser s’installer ce qu’elle qualifie d’ «ONGénisation » de la lutte contre les violences sexuelles en RDC. Depuis sa nomination l’an dernier comme représentante personnelle du chef de l’État congolais en charge de la lutte contre les violences sexuelles, Jeannine Mabunda s’évertue à replacer les institutions publiques au cœur des débats sur la question.
Porte-étendard de la campagne « Brisez le silence » autour des violences sexuelles, Jeannine Mabunda s’est même rendue la semaine dernière au siège des Nations unies pour assister à la diffusion du film L’homme qui répare les femmes. La colère d’Hippocrate. Ce documentaire sur les violences sexuelles et l’action du docteur Denis Mukwege dans l’est de la RDC, réalisé par Thierry Michel et Colette Braeckman avait été interdit de diffusion sur le territoire congolais. Ce qui avait créé une vaste polémique.